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 Transmis par Zoul
 
Biens mal acquis ....
 
 Forbes (magazine américain) revoit à la hausse la fortune d’Eyadéma : 4,5 milliards de dollars US, soit trois fois la dette extérieure du Togo

source : http://forumhebdo.afrikart.net/Forbes-revoit-a-la-hausse-la.html

Il y a de cela quelques jours (FS N° 237 du 12/03/07), nous avions publié qu’une ONG française se prépare à publier un rapport sur « les avoirs détournés et les biens mal acquis des dictateurs des pays du sud ». Et cette ONG évaluait la fortune d’Eyadema à environ deux (2) milliards de Dollars US.
 
 Eyadema.JPG
 
 
Au début de ce mois d’Avril, le fameux rapport fut rendu public et le nom de l’ONG connu : il s’agit du Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement (CCFD) dont le rapport continue par être publié en série dans les colonnes de votre journal (voir l’article).


D’aucuns avaient jugé « exagéré » cette estimation du CCFD. Mais, force est de reconnaître qu’elle est d’ailleurs de loin en deçà des réalités exprimées par le célèbre magazine américain « Forbes », révélées dans « l’histoire secrète de la Vè République » publié sous la direction de Roger Faligot et Jean Guisnel avec Remi Kauffer, Renaud Lecadre, François Malye, Martine Orange et Francis Zamponi par l’Edition La Découverte. Selon Forbes, « la fortune personnelle d’Eyadema, à sa mort, serait estimée à 4,5 milliards de dollars soit trois (3) fois la dette extérieure du Togo ».
Pour le Centre National de Coopération du Développement (CNCD), les biens mal acquis sont « tout bien, meuble ou immeuble, tout avoir ou fonds susceptibles d’appropriation privative soustrait illégalement du patrimoine public et qui a pour effet d’appauvrir le patrimoine de l’Etat », et en tant que tel, des démarches doivent être entreprises pour le rapatriement de ces fonds et l’affectation des meubles et des immeubles dans le compte de l’Etat togolais.
Tôt ou tard, cela se fera et le pouvoir de Faure Gnassingbé sortira ennobli s’il entamait les démarches a priori difficiles quand on sait que le pillage des richesses des pays du sud s’est opéré avec la complicité des gouvernements et des entreprises des pays du Nord et que les paradis fiscaux et judiciaires constituent un obstacle majeur au recouvrement de ces avoirs d’origine illicite estimés à environ cent (100) milliards de Dollars US par Michel Camdessus, l’ancien Directeur du FMI. Avec ces fonds, le Togo n’aurait plus besoin de tendre les deux mains à la Communauté internationale. Et dire que les Togolais continuent par tirer le diable par la queue et que les centres de santé ne disposent pas d’une seule goutte d’alcool stérilisant !
F.S.
 
 
Voir  CCFD :
 
 
 
Voir Survie :
 
 
 
 Soutenir Survie ... Soutenir le CCFD, c'est entrer dans une des actions possibles relevées par les adhérents de Partenia 2000. Voir : http://partenia2000-en-2007.over-blog.fr/
 
_______________________
 
Par ailleurs ...
Les gens attentifs n'auront pas manqués cette petite affaire autour de
Debbasch, évoquée ce matin sur RFI.
 
LE MONDE | 18.05.07 |

Juriste, conseiller du président togolais, Faure Gnassingbé, Charles
Debbasch, 69 ans, a été appréhendé, mercredi 16 mai, par la police de
l'aéroport de Bruxelles alors qu'il s'apprêtait à quitter la Belgique. Son
nom figurait dans le fichier Schengen des personnes recherchées et il est
l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la France pour
détournement de fonds.


Invoquant un mauvais état de santé, M. Debbasch aurait réclamé la visite
d'un médecin. Celui-ci, selon une source policière belge, a conclu à
l'absence de trouble grave. L'ambassadeur du Togo à Bruxelles, accompagné
d'un avocat, s'est ensuite présenté pour lui porter assistance.

M. Debbasch a été déféré dans la soirée au parquet de Bruxelles afin d'être
présenté à un magistrat appelé à statuer sur son sort. "Nous laissons faire
la justice", a indiqué au Monde un diplomate français. Ancien président de
l'université Aix-Marseille-III, M. Debbasch pourrait faire l'objet d'une
extradition vers la France.

En 2005, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait confirmé sa condamnation
par contumace à deux ans de prison - dont un an ferme - pour détournement
d'oeuvre et de fonds au préjudice de la Fondation Vasarely, dont il fut le
président entre 1981 et 1993.

Redoutant que M. Debbasch "ne cherche (...) à échapper par tous les moyens à
l'exécution des peines prononcées", les magistrats avaient assorti leur
décision d'un mandat d'arrêt international.


Celui-ci n'a guère été suivi d'effet. Et pour cause : depuis des années, M.
Debbasch a quitté la France pour le Togo. S'il y a rang de ministre, son
rôle va bien au-delà. Après avoir été le conseiller - écouté - de feu le
président Gnassingbé Eyadéma, disparu en février 2005, l'ancien
universitaire est devenu celui de son fils et successeur, Faure Gnassingbé.
Il aurait été en particulier l'instigateur du "coup d'Etat constitutionnel"
grâce auquel ce dernier a pu s'emparer du pouvoir détenu pendant trente-huit
ans par son père. Un scrutin, très controversé, a ensuite régularisé la
situation.

Malgré le mandat d'arrêt international qui le vise, M. Debbasch avait pu se
rendre en France au printemps 2006 sans être inquiété. L'avis de recherche
le concernant avait été retiré pour lui permettre de rencontrer à Paris un
magistrat du parquet et discuter d'un aménagement éventuel de sa peine,
comme une loi récente le permet.

Alerté, l'Elysée avait obtenu de la chancellerie que le mandat d'arrêt soit
à nouveau diffusé. Depuis, M. Debbasch n'est, semble-t-il, pas retourné en
France.


Jean-Pierre Tuquoi et Jean-Pierre Stroobants (à Bruxelles)
 
 

Journal.JPG

 
Affaire à suivre !
 
 
 
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